Monique RICHARD
23 avril 2018
Monique RICHARD
24 avril 2018
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Monique RICHARD

Chère Monique,

J’ai appris à te connaître au lycée comme collègue,

Nous avons appris à nous connaître et nous apprécier notamment lors d’échanges impromptus à la cafétéria lorsque tu essuyais ou rangeais la vaisselle, lors de voyages et sorties scolaires ensemble, de conseils de classe, de manifestations syndicales notamment.

j’ai appris à mieux te connaître avec ma maladie lorsque tu venais chaque vendredi me rendre visite à l’hôpital avec toujours une attention particulière : une bande dessinée (Garfield), un jus de fruit frais, des clémentines …

Tu faisais preuve d’une très grande attention à l’autre .
Cela se voyait au quotidien : entretien de la cafet, visite à un malade (moi), engagement syndical …
Une telle attention à l’autre jusqu’à l’oubli de soi …
Combien de fois t’ai-je dis tu tousses beaucoup … tu me répondais allergies, pollens …

Tu faisais preuve d’une très grande humanité et en même temps d’une capacité d’indignation : lorsque tu trouvais une situation injuste tu étais capable de te révolter.

Aujourd’hui je suis triste car tu es partie au moment ou nous apprenions à vraiment nous connaître mais je veux garder et je garderai en mémoire les moments passés ensemble à parler de tout et de rien : la difficulté d’une heure passée en classe, une situation injuste, un livre, un film, un parfum …

Je n’ai pas retenu le nom des parfums que tu portais.
Je n’ai pas pu te porter autant d’attention que celle que tu portais aux autres et à moi car tu es partie trop tôt.
Mais j’ai eu la chance de te revoir peu avant que tu ne partes en te serrant la main. J’aurais voulu te donner toute la force que tu m’as donné chaque vendredi mais j’avais les mains froides.

Tu vas réellement me manquer : ton côté raffiné et british, ton humanité, ta capacité d’écoute mais aussi d’engagement, de révolte ou d’indignation, ta pudeur.

C’est pas juste.

Tu peux être fier de tes fils car ils ont assuré comme des chefs, à ton image.
Je leur adresse mes plus sincères condoléances ainsi qu’à toute ta famille
Je partage leur chagrin mais je préfère conserver en mémoire les moments passés ensemble ; cela aide à surmonter ton absence.

Antoine P.